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17ème congrès de la CR à la Grande Motte Bernard Lannes, nouveau président : « Nous voulons mettre fin à la cogestion en 2013 »

La Coordination rurale a tenu le 8 décembre son 17ème congrès à La Grande Motte (Hérault). Son nouveau président, Bernard Lannes, a accordé sa première interview à Terre-net Média. A peine élu, sa feuille de route est déjà bien remplie. La CR veut devenir un syndicat majeur, à la même hauteur que la Fnsea, apte à porter à Bruxelles ses idées pour l’après 2013.

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Bernard Lannes, nouveau président de la coordination rurale,
élu le 7 décembre 2010. Il succède à François Lucas, à la tête
de la CR pendant neuf ans. (© DR)

Votre élection, le 7 décembre, s’est déroulée alors même que la profession agricole apprenait le départ de Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea. Quel changement en attendez-vous ?

De la transparence. Notre combat est l’interprofession, au sein de laquelle nous voulons remettre du dialogue. Nous ne pouvons pas laisser, à un syndicat, la possibilité de discuter seul de contractualisation, des prix et des marges par exemple.
Confirmé à son poste de ministre de l’Agriculture, Bruno le Maire nous a demandé mi-novembre d’être patients. Les choses vont changer au début de l’année prochaine. 
Jean-Michel Lemétayer faisait de la question des interprofessions une fixation. Avec une nouvelle équipe à la tête de la Fnsea, il pourra peut-être en être autrement dans un proche avenir. 
En attendant, rendez-vous est donc pris. Il n’est pas question, qu’en 2011, nous continuions à payer des Cvo à des interprofessions où nous n’aurions pas notre mot à dire.
Manque de chance, le conseiller du ministre devait nous porter un message à La Grande Motte, probablement sur ce sujet. Mais les intempéries l’ont empêché de nous rejoindre.

Votre nouvelle équipe aura en charge de représenter, au niveau national, la CR aux élections des Chambres d’agriculture. Comment aborderez vous l’échéance de 2013 ?

La Pac post 2013 et les idées que nous défendons (une Pac moins chère avec une maîtrise de la production, des prix et une Tva sociale entre autres) seront les thèmes de la prochaine campagne des élections des Chambres d’agriculture. Ces élections nous permettrons de savoir dans quelle proportion ces structures sont approuvées par les agriculteurs.
Restructurée et représentée dans tous les départements, la CR n’est plus un syndicat coup de poing !
Syndicat majeur, elle veut mettre fin une fois pour toute à la cogestion. Après les événements de ces derniers mois, nous sommes persuadés que nous pourrons chasser sur les terres de la Fnsea et de JA pour les ramener à moins de 50 %. Président de terrain, je veux un paysage syndical équilibré avec trois organisations. La confédération paysanne est un partenaire, notre ennemi est la Fnsea.

Et à Bruxelles, comment allez-vous poursuivre vos actions ?

La nouvelle équipe à la tête de la CR, qui défendra nos idées jusqu’à Bruxelles, sera agriculteur en 2014. Et à Bruxelles, notre objectif est aussi de mettre fin à l’hégémonie du Copa-Cogeca.
L’expérience que nous avons menée avec l’Emb à l’échelle européenne, lors de la crise du lait, est un cas d’école. Nous voulons constituer à Bruxelles, avec d’autres syndicats, un important contre-courant au système majoritaire étendu à toutes les productions. L’expérience de François Lucas, devenu vice-président, qui aura encore en charge une bonne partie des dossiers institutionnels, nous sera dans ce domaine fort précieuse.

Lire aussi : Coordination rurale - Bernard Lannes : un nouveau président pour la CR

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